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DJINDJIC, LE QUISLING SERBE :
LA MORT ATTENDUE D'UN KOLLABO…

 

A propos de la Yougoslavie, les media de l’OTAN ont plus que partout ailleurs développé depuis une décennie une désinformation systématique, qui relève de la prostitution intellectuelle et non pas du journalisme.

L’assassinat du premier ministre serbe Djindjic, arrivé au pouvoir avec le coup d’état rampant d’octobre 2000, financé par l’Occident, est l’occasion d’un nouveau torrent de boue et de haine, déversé sur la Yougoslavie du Président Milosevic et l’opposition patriotique serbe, qui organise la Résistance aux diktats de Washington et de l’OTAN.

Il nous faut donc lever le voile de la propagande occidentale et rappeler qui était Djindjic et pourquoi il a été assassiné.

 

Zoran Djindjic :
Une CARRIERE opportuniste entre mafiaS et barbouzes

Djindjic n’est nullement le chevalier blanc de la démocratie, célébré dans nos media. Retour sur la carrière sinueuse d’un opportuniste.

La presse serbe avait surnommé Djinjic le « caméléon ». L’image est révélatrice du manque de convictions d’un politicien cynique uniquement préoccupé par sa carrière.

Une carrière politique officiellement commencée au sein de la mouvance ultra-nationaliste serbe, celle pour qui Milosevic et son combat pour la Yougoslavie multinationale représentaient la trahison de la « Grande Serbie » . Djindjic était alors proche des ultras qui soutenaient Karadjic en Republika Srepska.

Mais déjà Djindjic était un imposteur ! Car sa véritable carrière avait débuté lorsqu’il était étudiant en Allemagne fédérale. Recruté par le KOS, les renseignements militaires de la Yougoslavie titiste, en échange du financement de ses études (pratique courante, notamment à la CIA, qui écume ainsi les universités du monde), il avait été retourné par le BND, les services spéciaux allemands et menait une carrière d’agent double (1).

C’est cet homme, traître à son pays, contrôlé et tenu, cynique et vénal, que l’Occident a choisi pour déstabiliser la Yougoslavie socialiste de Milosevic, puis pour conduire la Serbie vaincue sur les chemins du Nouveau Ordre Mondial.

On est loin du « hérault de la démocratie » salué notamment par le gouvernement canadien !

 

Le Quisling serbe

Nous ne sommes pas seuls à porter ce jugement sur Djindjic. L’écrivain britannique Neil Clark titre « The Quisling of Belgrade », un article retentissant dans le « GUARDIAN » (2), où il décrit Djindjic comme « une créature de l’Occident dont les réformes économiques ont apporté la misère ».

Il y décrit la corruption de Djindjic et de ses comparses, financés par l’Occident. Adam LEBOR, dans une récente biographie de Milosevic, porte les mêmes accusations. Révélant comment les Etats-Unis ont apporté 70 millions de dollars à la soi-disant « opposition démocratique » serbe pour financer en 2000 l’éviction de Milosevic. Information confirmée par le WASHINGTON POST (3), le SPIEGEL (4) ou encore le NEW-YORK TIMES.

L’affaire était directement dirigée par Madeleine Albright, secrétaire d’Etat US, au travers de l’ « US Office of Yugoslav Affairs ».

Neil Clark porte encore d’autres accusations contre Djindjic. Nos media occidentaux évoquent souvent les dizaines d’assassinats qui ont frappé le régime de Milosevic à partir de 1998 et les attribuent à de sulfureux « règlements de compte internes ». Clark leur attribuent une toute autre origine : « il y a des preuves que des groupes clandestins, contrôlés par Zoran Djindjic et liés aux services de renseignements US, ont organisé une série d’assassinats de soutiens majeurs du Régime de Milosevic, notamment le minime de la Défense Pavle Bulatovic et Zika Petrovic, le dirigeant des Yugoslav Airlines » (5).

 

L’entourage de Djindjic : Un monde de trahison

Djindjic n’était que la partie immergée de l’iceberg. Car tout le sommet de la DOS baignait dans une atmosphère de trahison.

L’ « affaire Perisic », en mars 2002, en est un bon exemple.

« Vice-Premier ministre serbe (…) Momcilo Perisic s’est démis après avoir été accusé d’avoir donné des informations tout à fait secrètes aux Américains. Des hommes du service de renseignement militaire, dirigé par le président yougoslave Vojislav Kostunica, l’ont arrêté dans un motel à la périphérie de Belgrade le 14 mars 2002. Le général à la retraite est un personnage important de l’Opposition Démocratique de Serbie, DOS, la coalition de nombreux partis, conduite par Zoran Djindjic, qui a gouverné en Serbie depuis la chute de Slobodan Milosevic. Momcilo Perisic fut chef d’état-major de l’armée yougoslave de 1993 à 1998, Slobodan Milosevic étant au pouvoir. Démis à la fin 1998, il fonda le Mouvement pour une Serbie Démocratique, parti qui attira de nombreux dissidents dans la mouvance militaire.

Un général qui prit part à l’arrestation avoua, sous condition d’anonymat, que Momcilo Perisic avait été détenu pour avoir essayé de faire passer des renseignements importants secrets à John Neighbor, premier secrétaire de l’ ambassade américaine de Belgrade. Deux sources indépendantes, l’une proche de Zoran Djindjic, et l’autre de la police serbe, ont confirmé l’information.

Le général a dit que des officiers du renseignement avaient enregistré Momcilo Perisic alors qu’il donnait, à John Neighbor, une enveloppe contenant des données permettant à qui les possédait d’écouter les conversations téléphoniques des responsables serbes et yougoslaves de haut rang. Il ajouta avoir été présent quand le vice-premier ministre admit avoir passé l’information aux Américains, tout en niant être un espion.

Le général dit aussi que John Neighbor, arrêté en même temps que Momcilo Perisic, était plus calme et maître de lui-même que le vice Premier ministre, lors de l’interrogatoire, et qu’il avait admis être le responsable de la CIA pour tous les Balkans. Ce que nia l’ambassade américaine. Et lorsque l’IWPR voulut rencontrer le diplomate, l’ambassade dit qu’il avait quitté Belgrade.

Le lendemain de son arrestation Momcilo Perisic fut amené par des unités militaires spéciales au quartier général du gouvernement, où la fouille de son bureau fit apparaître plus de cent documents militaires secrets. De source militaire, on apprenait que ceci n’était qu’une petite partie des preuves en leur possession puisqu’une recherche sur les activités de Momcilo Perisic avait débuté, il y a plusieurs mois, lorsque les services secrets avaient remarqué une première fuite des informations au quartier général de l’armée yougoslave.

(…) Tout d’abord le Premier ministre a essayé de sauver son adjoint, affirmant que les services secrets militaires n’avaient de mandat ni contre Momcilo Perisic ni le diplomate américain… » (6).

 

Djindjic et la Mafia : où est la vérité ?

Selon nos media, Djindjic serait mort pour s’être attaqué aux mafias serbes, soi-disant « alliées de Milosevic ».

Le groupe britannique « IWPR », viscéralement opposé à Milosevic, précise à ce sujet, que celui-ci « serait encore au pouvoir si des personnalités de la mafia n’avaient pas (…) apporté leur soutien aux nouveaux dirigeants qui, à leur tour ont accordé l’amnistie. Le résultat, c’est que le monde de la pègre a prospéré ces dernières années et que le gouvernement n’a rien fait pour mettre un terme à ces activités » (7). IWPR ajoute encore qu’ « en fait, des adversaires de Zoran Djindjic l’ont même accusé d’avoir des relations avec certains gangs criminels » (8).

Le « RESEAU VOLTAIRE » porte les mêmes accusations et précise qu’ « en Yougoslavie … beaucoup pensent que Zoran Djindjic était lui-même un chef mafieux et qu’il a été assassiné par un groupe rival » (9). Neil Clark, lui, évoque « ses liens avec le crime organisé » (10).

 

Qui a assassiné Djindjic ?

Reste à répondre à la question des commanditaires de l’assassinat de Djindjic. Ici encore les media de l’OTAN se sont distingués. « L’EXPRESS » évoque  « La revanche de Slobo » (sic) dans un article d’une rare bêtise (11). D’autres les « alliés mafieux de Milosevic » (resic).

Tous reviennent sur la personnalité de Milorad Lukovic, le principal suspect en fuite. Ancien chef des « Bérets rouges », unité d’élite des services spéciaux yougoslaves, Lukovic était devenu chef de gang. Il nous est présenté comme un « allié de Milosevic » (sic).

C’est oublier que Lukovic avait surtout trahi celui-ci en octobre 2000 et permis ainsi le coup d’état pro-américain de la DOS qui avait porté Djindjic au pouvoir.

LIBERATION, peu suspect de sympathie pour Slobo, rappelle quelques vérités dérangeantes pour la thèse officielle : « Il y a encore quelques mois, cet ancien de la Légion étrangère avait ses entrées dans les allées du pouvoir. «Monsieur Legija est un homme bien, il vient toujours à mon bureau quand je l'invite à prendre un café», affirmait, en janvier, le ministre de l'Intérieur, Dusan Mihajlovic (…) il passait plutôt pour un héros des guerres des années 90, puis de la «révolution» d'octobre 2000, lorsqu'il avait rallié, avec ses hommes lourdement armés, les émeutiers qui allaient contraindre Milosevic à démissionner. L'homme des basses oeuvres du régime avait apparemment passé un accord avec Zoran Djindjic. D'où la position privilégiée de l'ancien commandant des «bérets rouges», une unité de la police spéciale » (12).

Konstantin Kosachev, président du Comité pour les affaires internationales de la DUMA russe, explique pourquoi les pro-Milosevic n’ont rien à gagner et tout à perdre dans cette affaire : « si nous accordons crédit à la version de l’assassinat pour des raisons politiques comme revanche contre le premier ministre pour l’extradition du précédent président yougoslave Milosevic, alors celui-ci apporte plus mal que de bien à Milosevic. Il compliquera sérieusement les possibilités de son acquittement dans le futur, où réduira les chances d’une issue favorable du procès » (13).

La PRAVDA.Ru ajoute, avec justesse, que cette version a pour but de « discréditer à nouveau l’ex-président yougoslave et ses proches collaborateurs devant le peuple serbe et l’ensemble de la communauté mondiale » (14).

Même mort, Djindjic sert encore les intérêts du soi-disant « Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie » aux mains des Etats-Unis et de l’OTAN. Lui qui s’était lié d’amitié avec Carla Del Ponte, l’inique et très controversée procureur du TPI, elle aussi accusée en Suisse d’amitiés mafieuses (15), reste ainsi même dans la mort lié à son trouble destin. Cette amitié avec la femme la plus détestée en Serbie révèle le degré de compromission de Djindjic avec les intérêts anti-serbes.

Carla Del Ponte comptait participer aux funérailles de Djindjic à Belgrade. Même les Kollabos du gouvernement de la DOS a du l’en dissuader.

 

Chasse aux sorcières en Serbie

La mort de Djindjic a ouvert une chasse aux sorcières sans précédent en Serbie. A côté de quelques gangsters liés au nouveau pouvoir, on a arrêté des centaines de patriotes serbes, collaborateurs de Milosevic et du SPS, membres des partis d’opposition. Plus de 4000 arrestations et plus de 1000 détenus à ce jour, dont le collectif des défenseurs de Milosevic au TPI !

Il s’agit évidemment d’intimider les adversaires et de tenter d’impliquer les partisans de Milosevic. La guerre contre les mafias n’a rien à voir dans tout cela. A part le gang que dirigeait Legija Lukovic, personne n’est inquiété dans les gangs mafieux liés à la DOS.

La procédure engagée pour le meurtre de l’ancien président serbe Stambolic et le procès qui vient de s’ouvrir contre Mira Markovic, dirigeante de la JUL, la « Gauche Unie Yougoslave » et épouse de Milosevic, ou l’arrestation de Svetlana « Ceca » Rajnatovic, la veuve d’Arkan, prennent place dans cette campagne d’intimidation. Ceca est en effet une star en Yougoslavie (et en Bulgarie) et la chanteuse la plus populaire du pays. La reine du « Turbo Folk », la musique patriotique serbe, draine en effet les foules. Son concert d’hommage à Arkan en novembre dernier à Belgrade, attiré 70.000 serbes. Ceca est aussi active dans les milieux caritatifs, le soutien aux familles des combattants serbes tombés au combat et avec sa « Fondation du premier enfant » aide à préserver la natalité serbe, en chute constante. En arrêtant Ceca, le gouvernement de la DOS a clairement voulu frapper un symbole et a désigné l’ennemi : les patriotes serbes.

 

Le Bilan de Djindjic :
La Serbie vendue à l’étranger ET LA YOUGOSLAVIE ASSASSINEE

Il s’agit, en effet, pour la DOS de faire oublier le bilan de Djindjic. Une tâche difficile. Sous prétexte de « réformes économiques », les Quislings de Belgrade ont, en effet, vendu la Serbie à l’étranger.

Les entreprises d’Etat, leg socialiste du Titisme préservé par Milosevic, ont été bradées aux multinationales. Après que Djindjic ait fait modifier les lois préservant leur propriété aux mains des travailleurs ! Les ouvriers des milliers d’entreprises ont été ainsi dépossédés légalement au profit de multinationales des pays qui ont bombardé la Yougoslavie en 1999.

En février dernier, la Banque mondiale félicitait le gouvernement Djindjic pour ses « engagements dans le processus de privatisation ». Les « réformes » de Djindjic ont conduit à une montée effrayante des prix des produits de première nécessité, à une hausse de plus de 30 % du chômage, à une baisse de 20 % des salaires. Les deux tiers des Serbes vivent aujourd’hui en-dessous du seuil de pauvreté.

Tout cela a fait de Djindjic, qui lui s’est enrichi considérablement, un homme détesté en Serbie. Il ne laissera aucun regret dans le peuple.

L’homme de la bourgeoisie compradore de Belgrade, celle des nouveaux riches, est aussi celui qui a mis à mort la Yougoslavie et son idéal multinational. En compagnie de son ami Djukanovic, le leader sécessionniste du Monténégro, lui aussi lié aux mafias, Djindjic a sapé la Yougoslavie avant de la détruire.

En janvier dernier, malgré l’opposition de nombreux citoyens, le « hérault de la démocratie », appliquant les plans de démembrement de ses maîtres occidentaux, et après 74 ans d’existence, a mis fin à la Yougoslavie. Ce que voulaient les Etats-Unis et l’Allemagne depuis le début des années 90 ! L’homme du BND et du state Department avait bien mérité de ses maîtres.

Après avoir tout trahi et tout vendu, il est mort, abattu comme un chien. La mort des traîtres, le destin des Quislings.

 

Luc MICHEL

 

Notes :

(1) Voir à ce sujet le Spiegel et le bulletin en ligne du CDSM (Londres, 15 mars 2003). Celui-ci donne d’intéressantes précisions sur la carrière de Djindjic : “We have to return to the question of the perpetrators of the assassination. Who did it ?  When analysing this question, it is well worth remembering Djindjic's student days, the truth of which is well known in Belgrade's "corridors of power" and "high society". Namely, Djindjic graduated in Belgrade, while he obtained his PHD in Germany. Why Germany, of all places ? Many people are unaware that Djindjic's father was an Army officer, apparently of good character and reputation. It was this reputation that was to have catastrophic consequences on the Serbian political scene. When Djindjic graduated in Belgrade, the Army Intelligence Service, the KOS, stepped in, and in one of its biggest blunders, offered to finance Djindjic's postgraduate studies in Germany. The aim, ofcourse, was to have Djindjic recruit promising German postgraduate students for the KOS. In effect, a miserable little mouse was given the task of a "James Bond". Barely had he arrived in Germany, then the German BND, Intelligence Service, became curious about this son of an Army officer; who was financing him, and for what purpose ? Well, the mouse admitted everything, and overnight became a double agent, with certain "James Bond" appetites, money and German girls in particular. It can only be speculated if his subsequent PHD was a result of intellectual abilities or intercession of the BND. At any rate, once his PHD was obtained, the mouse was ready for another "James Bond" mission, this time on behalf of the German BND. He returned to Belgrade, ending up in the clutches of the SDB, the Yugoslav Intelligence Service, who proved a little bit more wiser than their counterparts in the Army KOS. Namely, they discovered everything about his German friends in the BND and subsequent mission to Belgrade. The mouse found himself between two fires. Which "fire" did he chose in the end ? Obviously the German one, the dissipation of Tito's Yugoslavia making him more afraid of the German BND than the Yugoslav SDB. The end result was that in 2000 the Serbian Government found its self with a German controlled Prime Minister. Back in 2000 the Americans did not object, since NATO was more or less homogeneous, and both the Germans and Americans had a tremendous interest in removing President Milosevic, acting covertly and in uniformity”.

(2) Neil CLARK, “The Quisling of Belgrade”, THE GUARDIAN, Londres, 14 mars 2003.

(3) “U.S. Funds Help Milosevic's Foes in Election Fight” by John Lancaster, THE WASHINGTON POST, 19 septembre 2000.

(4) “Aider la révolution”, DER SPIEGEL, n° 41/2000, 9 octobre 2000.

(5) Neil CLARK, opus cit.

(6) IWPR, « Serbie : « l’affaire de l’espionnage », un coup dur pour Djindjic », Londres, 20 mars 2002 (traduction française par Le Courrier des Balkans, Paris, 25 mars 2002).

(7) & (8) IWPR, « Après le meurtre de Djindjic, quel avenir pour la Serbie ? », Londres, 13 mars 2003 (traduction française par Le Courrier des Balkans, Paris, 14 mars 2003).

(9) Réseau Voltaire, « Zoran Djindjic », TRIBUNES INTERNATIONALES, Paris, 15 mars 2003.

(10) Neil CLARK, opus cit.

(11) Jean-Michel DEMETZ, « La revanche de Slobo », L’EXPRESS, Paris, 20 mars 2003.

(12) Petra Markovic, « Legija, l’homme le plus recherché de Serbie », LIBERATION, Paris, 14 mars 2003.

(13) Konstantin KOSACHEV, cité in : Sergey STEFANOV, “Killing of Serb Prime Minister Djindjic : Possible versions”, PRAVDA.Ru, Moscou, 16 mars 2003.

(14) Ibid.

(15) Lire à ce sujet : Jurgen Elsaesser, “Carla Del Ponte – a dirty washer of NATO Laundry”, KONKRET, Berlin, décembre 2002. Entretien de Felipe Turover, principal témoin devant les juridictions suisses dans l’ « affaire MABETEX », aussi connue sous le nom de « Russiagate » et où –curieuse coïncidence – sont impliquées la mafia albanaise et l’UCK. Turover y accuse Del Ponte, d’agir « dans l’intérêt de la Mafia en suisse ».

 

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