SYMPOSIUM ICDSM ALLEMAGNE

- BERLIN, LE 02 MARS 2002 -

 

Français - English

Symposium de Berlin (2 mars 2002) sur le "Cas Milosevic face à la politique des grandes puissances", organisé par le PDS de Berlin-Tempelhof et la section allemande de l'ICDSM :
Intervention de Luc MICHEL, Président de la Section francophone de l'ICDSM

 

SOUTENIR LE PRÉSIDENT MILOSEVIC,
C'EST LUTTER CONTRE LE FASCISME ET LE MILITARISME !

 

Chers camarades, 

Je vous donne à tous le salut des militants de la Section francophone de l’ICDSM de Belgique, France, Suisse et maintenant aussi du Québec. Nous sommes heureux de voir ici tant de gens unis pour lutter pour la justice!  

Je veux vous remercier pour cette chaude réception  ici à Berlin qui me montre aussi que l'esprit d'amitié de "l’autre" Allemagne est encore vivant. 

Parler du "cas" Milosevic, c'est parler de l'OTAN et de l'Impérialisme.  

Parler de la Yougoslavie de Milosevic, c'est parler aussi de la chute  de l'Union Soviétique il y a une décade. 

A cette époque, l'OTAN prétendait à la victoire finale de la soi-disant  "démocratie occidentale". 

Au nom du "Nouvel Ordre Mondial", l'OTAN avait annoncé la "fin de l'histoire". En fait, l'OTAN voulait la fin de la mémoire ! Comme à Berlin, ils ont détruit partout les monuments contre le militarisme et le Fascisme. Mais le militarisme de l'OTAN et le nouveau fascisme de l'impérialisme américain ont suivi leur course sanglante. 

Leurs premières victimes étaient la Yougoslavie de Milosevic et surtout le peuple serbe. 

Grâce à l'OTAN, et surtout à l'impérialisme  américain et allemand, la chute de la deuxième Yougoslavie a suivi immédiatement celle de l'Union Soviétique. 

Grâce à l'OTAN, les héritiers directs de l'USTASCHA fasciste croate saisissaient le pouvoir en Croatie. 

Grâce à l'OTAN, cinq décades après la deuxième guerre mondiale, les bombes du  militarisme frappaient à nouveau Belgrade et la Yougoslavie. 

Après la chute de l'URSS,  les nationalistes ethniques d'extrême-droite en  Croatie et  Bosnie ont lancé des guerres civiles qui ont déchiré et divisé le pays.  Les gouvernements américain et allemand et les services  secrets ont soutenu ces forces de droite, surtout le néo-fasciste Franjo Tudjman en Croatie et le régime intégriste d’Alija Izetbegovic en Bosnie. 

Le Président Milosevic fut  à cette époque le seul à dire "NON". Non à l'OTAN et à  l'impérialisme, non à la liquidation du Socialisme et à la chute  de la Yougoslavie multinationale.

En ce temps de triomphe planétaire du "Nouvel Ordre Mondial", Milosevic fut le premier à organiser la résistance en Europe.

Comme le président Milosevic l'a rappelé à La Haye, seule "la République Fédérale de Yougoslavie" qui maintenant existe encore, a gardé son caractère multiethnique. Il n'y avait pas d'expulsions, du commencement à la fin de la "crise"  yougoslave. Après la victoire des forces soutenues par l'impérialisme, "un demi- million de Serbes ont été expulsés de Croatie", la Bosnie a été divisée en trois régions ethniques, et virtuellement tous les non-Albanais ont été expulsés du Kosovo. 

Tout le "cas" Milosevic est là. Et tout  cela explique la haine et les mensonges de la propagande occidentale contre lui. Le soi-disant "Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie" (TPIY) est seulement une suite de cela.

Depuis  sa création par l'OTAN, le soi-disant "Tribunal Pénal International  pour l'ex-Yougoslavie" (TPIY) est une machine de  guerre dirigée contre le peuple serbe et ses défenseurs, en Yougoslavie et dans la Republika Srpska (Bosnie). Directement  financé par OTAN, le Tribunal Pénal International et ses magistrats serviles qui se conforment aux ordres de Washington, est une honte pour toute la magistrature et le monde judiciaire international. 

Les procédures qu'ils utilisent - accusations secrètes et anonymes sans preuves concrètes, enlèvement de vive force de l'accusé sans se soucier de la loi internationale, présomption automatique de culpabilité de l'accusé, enquêtes en accusation et non en défense, et ainsi de suite - nous rappelle la sinistre inquisition et mériterait une non-admissibilité de l'accusation dans tout tribunal indépendant, en commençant par ceux des USA. 

Les conditions de détention dans les prisons du TPIY sont tout aussi outrageantes. Surtout l'aide médicale  apportée aux prisonniers, le comportement du personnel médical de la prison du TPIY est aussi une honte pour le monde médical. 

La solitude morale des prisonniers serbes, victimes d'une chasse à l'homme continuelle, est terrible. Ajoutée à une durée de  détention anormalement longue et contraire aux dispositions de la Convention Européenne de Droits de l'Homme. C'est pourquoi nous devons, comme un devoir, les aider et les soutenir. 

Le président MILOSEVIC est aujourd'hui le premier de ces prisonniers serbes.

Avec la livraison au TPI de MILOSEVIC, les fantoches pro-américains qui gouvernent la Yougoslavie et la Serbie depuis le coup d'état rampant d'octobre 2000  ont jeté le masque définitivement.   

Ils ont échangé Milosevic contre une poignée épaisse de dollars, comme ils l'avaient déjà arrêté en avril 2000 pour les mêmes motifs. Trente deniers de Judas pour les traîtres serbes !  

Le DOS a violé la constitution qui interdit l'extradition de nationaux yougoslaves en adoptant un décret anticonstitutionnel.  Le DOS a violé le droit en transgressant la décision de  la Cour constitutionnelle suprême yougoslave qui venait de suspendre ce décret. Le DOS a violé les garanties formelles du droit yougoslave et international qui laisse la voie ouverte à l'appel à toute personne  menacée d'extradition (procédures légalement engagées par Milosevic). Le DOS a violé les règles démocratiques qui confient au parlement, où les Kollabos du DOS sont minorité, le vote d'une modification constitutionnelle.   

La Yougoslavie n'est plus un état de droit. C'est une " république bananière ", gouvernée par une junte à la solde de l'impérialisme et du colonialisme de l'OTAN et des USA.  

Milosevic n'a pas été extradé mais enlevé et délivré illégalement au Tribunal Pénal International, organe de répression de l'OTAN.   

Aujourd'hui, le Président Milosevic est le premier résistant au Nouvel Ordre Mondial et à la dictature de l'OTAN.  

Et soutenir Milosevic fait partie de la lutte contre l'impérialisme et le nouveau Fascisme : celui des USA et de ses fantoches de l'OTAN. 

C'est un fait avéré que le procès de Milosevic à La Haye est envisagé par beaucoup en Yougoslavie et partout dans le monde comme une continuation de la campagne impérialiste en Europe de l'Est. Milosevic a été accusé en premier lieu de crimes de guerre par le tribunal en mai 1999. Cela faisait partie de la tentative de l'OTAN pour contraindre le gouvernement yougoslave à abandonner le contrôle de la région serbe du Kosovo-Metohia à l'occupation des USA et de l’OTAN. 

Aujourd'hui, tous les hommes et toutes les femmes libres doivent se mobiliser pour défendre le président yougoslave : NOUS SOMMES TOUS DES MILOSEVICS!   

 

Luc MICHEL,
Président de la Section Francophone de l'ICDSM

 

Accueil